Extrait du journal
CHRONIQUE PARISIENNE ŒUFDËPAQUES uwu., vu» u. .i .? aux iuimvu .. pterre : — Quand l’oiselet surgit, comme un mort glorieux, De son frêle cercueil secouant la poussière, Il envoie au soleil de petits cris joyeux. Toutestcercucil, mais tout cache un vivant. Perdue Au secret des tombeaux, la vie attend l’essor. — L’aile immense des cicux, sur la terre étendue, Couve l'œuf immortel que féconde la mort. En cette mode symbolique des œufs de Pâques, laquelle est commune à toutes les communions chrétiennes, Je cherche mal gré moi le sens de la philosophie populaire qui se plaît aux images et dut se complaire, dès les temps les plus reculés, à celle de l’œuf, symbole éternel des renouveaux. Pâques n’est-il pas la grande fête du prin temps? Cest dans l’épanouissement des fleurs, dans le réveil des chansons, dans la ver dure tendre des frondaisons rajeunies que nous apparait le mystique souvenir de la résurrection d’un Dieu. Notez qu’il s’agit ici, non pas d’évocation des paganismes anciens, mais de la persistance d’une idée poétique qui vient naturellement à l’esprit. Ni la vieille histoire, racontée par Lampidius, d’un œuf rouge pondu, à cette date, dans le poulailler d’Alexandre Sévère, ni la joie évoquée, par quelques scholiastes, de manger des œufs après l’abstinence du carême, ni d’autres fables encore recueillies un peu partout, n’assignent à l’usage dont il s’agit une assez noble origine. Elle est bien plutôt dans la beauté et dans la Justesse de l’emblème où la vie, contenue dans la mort apparente des choses, est célébrée. L’œuf, c’est la branche que l’hiver avait faite inerte et d’où le bourgeon jaillit ; c’est aussi le ruisseau immobilisé par la glace et dont les eaux limpides reflètent à nouveau le ciel; c’est la chrysalide obscure d’où vont s’élancer les ailes du papillon; c’est le sol durci parla gelée qui s’ouvre au velours frémissant des mousses et aux flèches des plantes sauvages; c’est l’âme humaine que la tristesse du temps emplis sait de mélancolie et où le soleil allume de I...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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