Extrait du journal

Paris, 10 avril. — Sous la présidence de M. Yvon Delbos, vice-président, la Chambre aborde Ja discussion de la loi de finances, c’est-à-dire du budget des recettes. 11 y a vingt et un orateurs inscrits dans la discussion générale. La question préalable Avant tout débat, M. Joseph Denais (Seine). Fédération républicaine, oppo se la question préalable au vote du budget des dépenses. (Exclamations à Gauche. ) Le chiffre des dépenses de 1933 n’est, en effet, nullement inférieur à celui de l’année précédente, soit environ 51 mil liards. Les compressions de dépense ont porté sur les budgets de défense nationale, et personne ne peut dire qu'elles ne se traduiront pas par des crédits supplémentaires. Beaucoup de recettes sont seulement espérées, reposant sur la répression des fraudes fiscales. Bien des impôts dépendent du volu me des affaires. En diminuant par des impôts la puissance d'achat de nom breux citoyens, on ne peut espérer le relèvement des recettes. Peu à peu, notre puissance commerciale va dimi nuant. En chargeant celui-ci, en exo nérant celui-là, nous ne faisons pas une politique financière sérieuse. « L’impôt repose sur l'arbitrage et l’impôt basé sur les signes extérieurs est bien plus arbitraire encore. C’est le...