Extrait du journal

. Elle s’assit sur la paille. — Sans doute, ma bonne amie Diane ignore la position dans laquelle je suis, autrement elle serait déjà ici ! Le geôlier referma le cachot et elle resta seule jusqu’à la tombée^de la nuit. — 11 faut en «rendre encore mon parti, ditelle, quand l’obscurité commença à régner, on ne m’interrogera pas aujourd’hui. Comme elle venait de "prononcer ces paro les, elle entendit des pas dans le corridor. — Serait-ce pour moi? On s’arrêta devant la porte. On fait halte 1 La serrure de la porte grinça. -r- C’est pour moi 1 Elle se dressa aussitôt. La por^e s’ouvrit et le geôlier se montra , tenant une lumière. IL était accompagné de deux personnes qu’elle ne reconnut pas d’a bord ; un homme et une femme. Son cœur battit néanmoins violemment. La femme s’approcha la première et leva son voile. Miette poussa un cri et s’élança dans ses bras. Elle venait de reconnaître Mlle de Méricourt, qui était aussi émue qu’elle ÿ$Le premier moment d’effusion passé, la jeune fille fit attention à l’homme. Elle n’eut pas de la peine à savoir qui c’était, quoiqu’elle ne pût que difficilement apercevoir ses traits. Le nom de Pierre fut aussitôt sur ses lèvres comme il était dans son coeur. La petite ne pouvait croire à son bonheur. — Lui! lui! disait-elle. — Elle secoua la tête. — Ce n’est encore qu’un rêve! T— Non, non, fit Diane en l’ombrassant de nouveau, c’est la réalité! — Oh! je ne veux pas vous quitter! — Tu le peux, car tu es libre! — Libre, est-ce vrai!...