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Le Petit Marseillais, 12 janvier 1916

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Le Petit Marseillais
12 janvier 1916


Extrait du journal

Lo colonel Secretan, l’éminent écri vain militaire qui, dans la Gazette de Lausanne, suit, depuis leur début, les Opérations de guerre, vient d’exposer, sous le titre « I>a Carte et la Réalité », la situation où se trouvent actuellement les armées en présence. Considérant l’effet que peuvent pro duire, sur la carte d’Europe, de si grands espaces occupés par les Allemands, il en rétorque la valeur présente et les suites futures. Et voici comment, avec son au torité incontestable, il pose les choses : La carte, dit-il, est trompeuse. Elle ne donne que la surface des terres. Elle n’indiquo pas les hommes qui s'y meuvent et le con flit des volontés. Pourtant, dans la guerre, c’est cela surtout, cela seul qui importe. La puissance allemande règne sur les rivages de la Baltique et de la mer du Nord, elle menace la mer des Indes, mais elle s’arrête là : pas un bateau allemand ne se hasarde sur les eaux et la flotte de guerre allemande est bloquée dans ses ports. Seuls des sous-marins allemands s'aventurent sans honneur dans une guerre sans efficacité. Sur terre, en face des tranchées allemandes, partout, des armées ennemies en ont creusé d’autres, qui sont tout aussi profon des et tout aussi armées. En sorte que les conquêtes accusées par les cartes allemandes sont essentiellement précaires : aucune n’est définitive, toutes sont contestées. La stratégie universelle enseigne que le but premier de toute offensive est de détruire l’ar mée ennemie. L’arinée allemande n’en a dé truit aucune. Au mois d’août 1914, l’Angle terre disposait de 200.000 hommes ; elle en aligne aujourd’hui»3 millions. L'armée fran çaise est plus puissante en effectifs, en artille rie et en munitions qu’elle ne l'était le Jour où sur la Marne elle Infligeait à l’élite des armées allemandes une sanglante défaite. L’armée...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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