Extrait du journal

quelle elle venait d’entrer, elle tourna la tête et demeura saisie, lo cœur lui battant à l’étouffer, hypnotisée parles deux admirables prunelles bleues qui la regardaient. Au bout de quelques secondes, elle s'arra cha à l’impression bizarre qui la bouleversait, et fit un pas : . „ — Pâquerette ?... Interrogea-t-elle. La fillette s’élança et répondit : — Ah ! vous n’êtes pas mademoiselle, mais c’est quelque chose d’elle tout de même, je le sens i Héléne, Inconsciemment, ouvrit ses bras. Pâquerette en sanglotant s’y jeta. — Que nous sommes malheureux, dit-elle. — Est-ce désespéré ? demanda Hélène. — On ne sait pas, murmura Lucien. Pâquerette se redressa. — si, si! dit-elle avec une énergie subite qui charma la fille de Catherine ; si, on le sait. Avec des soins, de l’intelligence et du cou rage, père sera sauvé I... — je vais m’installer ici et vous aider, dit Hélène. - ,, A1 — vous êtes bonne, vous aussi, balbutia Pâquerette, n’ayant pas la force de refuser, merci. — Comment ce malheur est-il arrivé? Pâquerette, qui avait eu d’autres détails par les camarades de Romain, ceux qui l’a vaient veillé avec elle, les donna. H avait eu un courage de lion, le pauvre sergent de ville. Un assassin venait de tuer une malheureuse vieille femme, dans son logement solitaire, en plein jour, pour la voler. Il s’enfuyait avec son butin. Nul ne pouvait l’arrêter. Il était armé, formidablement armé I Deux agents de police étaient déjà tombés, lardés de coups de couteau; l'assassin venait de prendre son revolver. Il menaçait tout le monde: *...