Extrait du journal

Elle se nommait Inès-Conception. Elle était splendidement belle, et son âme Ohâste, pure comme un lis, était aussi noble, aussi généreuse, aussi ardente que ses traits étaient admirables. Je lui donnai secrètement mon cœur tout entier; je vouai à sa beauté un véritable culte. Toutes les aspirations de mon être jeune se tendaient vers elle ; elle devint l’arbitre de ma destinée, sans le savoir encore. Je dus pourtant repartir pour Santiago,sans avoir osé prononcer l’aveu qui me brûlait les lèvres, l’aveu qui, sans doute, aurait froissé la pureté de son âme vierge. Mais je ne pouvais l’oublier. L’année suivante, je fus appelé de nouveau à Valdivia par le soin de nos affaires, qui prenaient chaque Jour une extension plus con sidérable. J’y retrouvai don Gregorio toujours aussi accueillant, et Inès encore plus belle et plus désirable. Un jour, las de souffrir en silence, j’osai faire à don Gregorio l’aveu de l’amour insensé qui me dévorait le cœur. Je lui demandai la main de sa fille. Le noble Espagnol dut me la refuser, non sans un profond regret. 11 avait, disait-il, juré à sa femme mou rante de marier Inès à un de ses cousins, un Espagnol, gentilhomme de bonne maison, qui résidait alors à Madrid. Don Gregorio ne voyait pourtant pas d’un bon œil cette future union, car le cousin en question menait, en Espagne, une existence de débauches, ne promettant rien de bon pour l’avenir. Mais don Gregorio avait fait un serment ; il considérait qu’il ne lui était pas possible d’y faillir sans être déshonoré. Inès, mise au courant de ma démarche au dacieuse et en même temps du refus de son père, se montra très affectée ; des larmes de rûffrot nnnlàrant /ln r on A>nn n v ««auv...