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Le Petit Marseillais, 13 août 1907

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Le Petit Marseillais
13 août 1907


Extrait du journal

On nous écrit de S^Sébastien.le 11 août : Le ministre des a flaires étrangères, en ré sidence à Saint-Sébastien, a consenti à sortir de son silence solennel dès qu’il a eu con naissance des dépêches relatives aux derniers événements de Casablanca. On ne se doutait pas. en haut lieu, que les choses marche raient aussi vite. Le gouvernement semble avoir été pris de court. Telle est l’impression qui se dégage de 1 entretien du ministre de Estado avec quelque confrères de la presse accourus auprès de lui pour obtenir, coûte que coûte, des renseignements. Ce n'est pas que M. Allende-Salazar ait dit grand’chose. Mais on a un peu plus desserré les dents autour de lui. Manifestement, la décision du gouvernement français, l’entrain des troupes françaises et la vigueur déployée par la marine française ont interloqué le monde officiel habitué à tou jours remettre au lendemain ce que l’on peut faire la veille. Il n’est pas douteux que rien n’est prêt, ni à la guerre à la marine, pour participer aux mesures d’intervention que les circonstances réclament au Maroc. De là la grande réserve observée tous ces jours-ci, par les personnages officiels. On n’osait pas avouer qu'on n'avait rien prévu, par consé quent, rien préparé.Cette imprévoyance saute aux yeux maintenant. Dans les cercles mili taires de la péninsule on s’irrite de cet état de choses. Dans le public on constate sur tout un sentiment de jalousie à l’égard de la France. On trouve que celle-ci se met trop en avant. On estime qu’elle ne fait pas à l’Es pagne une place en rapport avec ses intérêts, et l'on en veut au gouvernement de ne pas revendiquer cette place avec fierté. Il y a du dépit chez le populaire. Quant à la .presse, elle continue à se montrer méfiante envers le gouvernement. Je parle de la presse oppo sante, bien entendu. D'une façon générale, le pays n’est pas hostile à une intervention ; mais le gouvernement espagnol, si l’on tient compte du langage des journaux ministériels, semble vouloir limiter le plus possible cette intervention. — E....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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