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Le Petit Marseillais, 13 décembre 1912

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Le Petit Marseillais
13 décembre 1912


Extrait du journal

naire d’un Anglais. Mais cette explication ne me valut pas d’autre avantage que de la ire resserrer les cordes qui me liaient les bras. Cette petite scène dura un temps assez long, puis je fus informé que ma vie était en péril et que je devais m’attendre à être fusillé. Alors on me donna l'ordre de remonter à che val ; mes genoux furent attachés à la selle, et mon escorte fut. augmentée de six hommes, parmi lesquels un officier qui allait derrière moi tenant son revolver pointé sur mon dos. Mon groupe ne put trouver le quartier gé néral, et à la tombée de la nuit, je fus ramené au bivouac des officiers du 3Ge de ligne. On me dit tout d'abord de descendre de cheval, de m'asseoir à terre, où mes genoux ett mes coudes furent liés par des cordes, et on recommença le questionnaire .suujuioii- Wntité. Je fus examiné-: réexaminé, tandis qu'on me répétait que j’étais un bandit, menacé de,. mort, et qu’on me régalait d'histoires surmificapacité, la couardise et la démoralisation des Turcs, avec, en retour, de copieuses nar rations sur la bravoure bulgare. Trois ou quatre heures se passèrent ainsi. Je demandai à manger, mais on me refusa ; à boire, même refus, et, quand les officiers qui étaient autour de moi reçurent leur dé jeuner du matin et se dispersèrent dans leurs bivouacs respectifs, les officiers du 3G° me tirent entrer sous une petite tente et, pendant près d'une heure, me soumirent à une épreuve que je n'aimerais pas à voir jamais répéter. La cérémonie débuta par la déclaration que si je voulais convenir que j'étais un officier turc, on me donnerait un lit confortable pour la nuit et un bon dîner. Rien ne pouvait me forcer à déclarer cela. Alors, on me mit debout, mes Lias furent attachés derrière mon...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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