PRÉCÉDENT

Le Petit Marseillais, 13 février 1880

SUIVANT

URL invalide

Le Petit Marseillais
13 février 1880


Extrait du journal

aétachément J I de la Chambre. (Approbation sur plusieurs bancs.) l/amirul Jaurégiiibcrry dit : Tous ceux qui s’intéressent à la défense du pavillon français et de nos colonies ont dû être émus par la déclaration faite dans une autre enceinte, je suis heureux de rassurer l’opinion publique. Il résulte des rapports qui m’ont été adressés, qu’il existe à la Guadeloupe des fortifications . sérieuses et des canons en nombre imposant (Le ministre donne la nomenclature des ouvrages et des moyens de défense). C’est, d’ailleurs, ajoute l’orateur, pour l’augmentation de ces moyens de défense que j’ai demandé le crédit de 750,000 fr. qui a été rejeté par la Chambre des députés. Nous sommes loin du seul canon dont parlait M. Reaux, destiné, comme celui du Palais-Royal, à marquer l’heure (Nouveaux rires. — Approbation générale). HI. «le lu J aille remercie le ministre de sa déclaration, qui rassurera la population de la ^ Guadeloupe (Très-bien !) t Le Conseil Supérieur de l’instruction Pulpe ■, IM. le président : L’ordre du jour appelle la deuxième délibération sur le projet de loi relatil au conseil supérieur de l’instruction publique et aux conseils académiques. • • Les deux premiers paragraphes de l’article pre mier sont adoptés. IM. ISaibie propose un amendement tendant à faire entrer dans le conseil trois conseillers d’Etat, deux membres do la cour de cassation et six ministres du culte. IM.le président dit qu’en l’absence de M.Batbie, qui s’est excusé de ne pas pouvoir assister à la séance, il donne la parole à M. Wallon. !M. Wallon dit que les deux systèmes sont , soutenus : le conseil ouvert et le conseil fermé se retrouvent en présence. Le système qui a triomphé jusqu’ici a déjà reçu une atteinte par l’admission des membres de l’instiiut. On a vu, dit-il, dans la discussion précédente, un spectacle inouï : Un ministre traînant sur la claie et aux gémonies un grand corps de l’Etal (Murmures à gauche) 1 L’ancien conseil attaqué se composait en majorité d’anciens professeurs. !M. Itager llarvuise : C’est inexact, car plu sieurs professeurs n’étaient pas nommés comme professeurs. JM. Wallon s Ils n’em conservaient pas moins le titre. Le conseil a été accusé d’incompétence et on lui a reproché d’avoir écarté les projets de réforme qui lui étaient soumis. On a accusé l’an cien conseil d’iniquité vis-à-vis des livres; mais les membres conservés sont aussi responsables que les membres exclus. L’orateur s’attache à démontrer que, vis-à-vis des < personnes et des livres, l’ancien conseil a fait son devoir. C’est à tort, ajoute l’orateur, qu’on a sou tenu que le Précis de l’Hist&ire, moderne, de Mi chelet, avait été .interdit; il a été. .proscrit comme livre classique par le conseil royal, par la Restau rai ion. . IM. J «tic* Ferry : Cependant, il a été rétabli par M. Rardoux. !H. Wallon : Ce n’est pas possible, car il n a jamais été interdit. On a prétendu que les sections exclues avaient été introduites pour exercer sur l’Université une surveillance de haute police et elles n’en avaient pas le moyen. L’orateur ajoute que la composition de l’ancien conseil était bien préférable sous la rapport de l’intérêt de l’enseignement et de la bonne direction à la composition proposée aujourd’hui; la seule chose qui lui manquait était une section per manentc. (Trcs-bicn! tres-bien ! à droite.) Pour la juridiction, la présence des membres qu’on veut exclure par le projet est indispensable ; le conseil y gagnerait en impartialité et en auto rité. Voici pour la partie laïque de l’amendement. (Mouvements divers.) L’orateur en vient à la partie religieuse, et dit : Pour des raisons d’équité, on devrait mettre dans le conseil des ministres des cultes. Après l’émotion causée par l’article 7. certaines personnes ont pu croire que la loi sur le conseil supérieur en était le corollaire; elles ont eu tort. Mais le meilleur moyen de rassurer les consciences et les familles serait de laisser les évêques dans le conseil; ce serait une garantie qu’on ne veut rien faire contre la religion. Si Ton tentait contre elle une mauvaise entreprise, ils en sortiraient aveo éclat et ce serait un avertissement pour le pays (Très-bien ! à droite.) L’orateur exprime l’espoir que le Sénat adopter* l’amendement de M. Batoie....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

En savoir plus
Données de classification
  • de freycinet
  • crémieux
  • casimir périer
  • reaux
  • wallon
  • madier-montjau
  • antonin proust
  • naquet
  • broca
  • poujade
  • paris
  • chambre
  • france
  • orléans
  • italie
  • ur
  • vaucluse
  • bou
  • bordeaux
  • la république
  • sénat
  • chambre
  • parti républicain
  • orange
  • journal officiel
  • etat