Extrait du journal
« des. L’harmonie durable entre les pouvoirs pu te blics, voilà l'intérêt national ; il n'est pas d’éte branler à son tour l’autorité du législatif, après te avoir heureusement rétabli le prestige menacé te de l’exécutif. « D’ailleurs cette harmonie indispensable entre te les pouvoirs publics n’exige pas de nous une re« nonciation à ce qu on appelle les grandes ambi« tions. Il serait aussi dangereux de nous déclarer te incapables de donner satisfaction aux grandes te espérances qu’il est injuste de dire que la Répu té blique n’a rien fait pour réaliser le programme te de là Révolution française. Ce qui est vrai, c’est te qu’aujourd’hui,et cela n’est que naturel, les prote grammes touchant à la procédure publique te intéressent moins vivement la nation que te les questions qui atteignent au fond même de te ses grandes affaires , à ses finances publite ques, à son industrie, à son commerce, au sort te de ses travailleurs, à son état militaire, à sa te situation internationale. te C’est là, en effet, qu’il faut porter le viril eftc fort de notre travail législatif. Comment ne te nous entendrions-nous pas sur ces questions te vitales, puisque nous voulons également la jus te tice pour tous, c’est-à-dire la plus pure démote cratie dans le règlement de nos affaires in tê te rieures et dans la négociation de nos intérêts te extérieurs ? La loyauté d’rnn peuple pacifique, te mais inaccessible à la faiblesse; la justice, la te plus sévère à l’intérieur; la loyauté la plus scru te puleuse à l’extérieur, ce sont les conditions te mêmes de la force nationale, et il faut que nous te soyons forts si nous voulons qu’on nous désire te comme alliés et qu’on nous redoute comme te adversaires. te Former une union patriotique pour donner à te la France toute sa force nationale, travailler te d’un commun effort à ses intérêts moraux et te matériels, ce n’est pas renoncer à la politique; te ce serait l’aire la grande politique que dénian te dent les temps que nous traversons ; ce n’est te pas déchoir, c’est obéir à la volonté de nos te pères qui, lorsqu’ils constituaient la France en te République, se proposaient pour but de faire te parvenir tous les citoyens, sans nouvelles com te motions, par l’action successive et constante des « lois, à un degré toujours plus élevé de moralité, te de lumière et de bien-être.» (Applaudissements) DÉPÔT DE PROJETS DE LOI AI. le Alinistre de l’Intérieur dépose un projet de loi sur le projet de budget rectifié de 1888, et un projet de loi sur le régime des sucres. Le ministre demande le renvoi de ces deux pro jets à la commission du budget. AI. Delisse demande le renvoi à la commission des sucres. Par 313 voix contre 231, le projet est renvoyé à la commission du budget. QUESTION A PROPOS DE M. VIGNEAU AI. Letellier a la parole pour adresser une question au ministre de la justice. L’orateur rap pelle le texte du décret qui a relevé M. Vigneau de ses fonctions de juge d instruction ;. ce magis trat sera, en outre, déféré à la cour de cassation, après avoir été condamné il doit être jugé.(Bruits et rires). C’est au moins ce qui résulte d’une note publiée par l’Agence Havas. Des versions ont couru sur ces faits : on a dit Sue le gouvernement, se trouvant en présence ’un magistrat décidé à faire son devoir et à se refuser à des complaisances coupables, se serait décidé à le révoquer. C’est là une calomnie. (Bruits divers.) Ce qui paraît plus vraisemblable, c’est que le magistrat se serait rencontré, dans un restaurant, avec des témoins et qu’il aurait pris un nom faux pour obtenir certaines révéla tions parle téléphone. La conscience publique est émue et réclame des explications très nettes, qui démontrent que dans ce pays la justice n’est pas un vain mot. (Mouvements "divers.) RÉPONSE DE M. FALLIÈRES AI. Fallièrcs, ministre de la justice, répond qu’avant de déférer M. Vigneau ù la cour de cas sation, il a retiré l’instruction à ce magistrat, qui avait emmené un témoin dîner avec lui dans un restaurant voisin, puis, transformant le té moin en inculpé, l’avait fait arrêter dans la soi rée. (Rires). Ce fait, profondément regrettable, n’est encore rien' à côté de celui-ci : Le même juge d’instruction s’est mis en communication té léphonique avec un autre témoin, de façon à lui faire croire qu’il était interrogé par un ami. L’instruction ainsi conduite cessait d'être con forme à la dignité de la magistrature et à l’im...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
En savoir plus Données de classification - loidreau
- vigneau
- doniol
- martin nadaud
- grévy
- tirard
- letellier
- noël parfait
- gaudin de villaine
- basly
- gaston
- paris
- france
- perrin
- decazeville
- henriette
- magalas
- vaucluse
- marseille
- algérie
- la république
- parlement
- sénat
- t. c h
- union
- agence havas
- car enfin