Extrait du journal

Ami fervent de la nature, Aux arbres que la mort atteint, Je dois, d’une triste écriture, Un Liberit — pas eu latin ! (Ce serait trop ultramontain.) Le trépas de sa froide haleine Va les toucher quelque matin, f Les pauvres arbres de la Plaine I Oh 1 la verdoyante toiture Qu’lis faisaient au mont A vent in 1 De nos marmots, race future, lis couvraient l’essor enfantin. Même ils entendaient, clandestin. Le bruit, qu’ils percevaient à peine. De notre Métropolitain, Les pauvres arbres de la Plaine ! Fiers de leur robuste stature, Ils élevaient leur front hautain ! Triomphe de l’agriculture. De vert le ciel bleu semblait teint ! Ils avaient un passé lointain, Et les vieux au bonnet de laine Les disaient d’un âge incertain, Les pauvres arbres de la Plaine I 9 ENVOI Jardinier, non pas du fretin, Vois de quel deuil notre âme est pleine; Vont-ils achever leur destin, Les pauvres arbres de la Plaine ! XAVIER MAUNIER....