Extrait du journal
Paris, 12 octobre. La commission du Budget, réunie ce matin, a entendu le ministre des travaux publics sur les modifications apportées à son budget. M. Augagneur a insisté pour l’adoption du pro jet de renforcement du contrôle des chemins de fer, mais il a proposé de limiter à 180.000 francs au lieu de 474.000, le supplément de dépenses à prévoir au budget de 1012. Il a de mandé, d’autre part, le rétablissement d’un certain nombre de crédits. La commission a accepté les propositions du ministre pour le contrôle des chemins de fer et a consenti au rétablissement d une partie des autres crédits réduits. L’examen des chapitres réservés du budget des affaires pénitentiaires a permis au rap porteur, M. Bouffandeau, de proposer 59.000 francs d’économies nouvelles à la commis sion^ Paris, 12 octobre. Au cours de la séance qu’a tenue, cette aprèsmidi, la commission du budget, l'échange d'obserbations suivant a eu lieu entre M. Jacques Piou et M. de Selves : M. Jacques Piou rappelle qu’il a demandé à la commission, du budget d’entendre le minis tre des affaires étrangères sur les négociations relatives au Maroc. Il a voulu que la commis sion du budget manifestât au ministre ses ap préhensions au sujet de ce que l’on, a appelé les compensations territoriales. Il s’agit de donner à l’Allemagne une partie du Congo. Le gouvernement a intérêt à connaître le senti ment de la commission du budget, la seule commission de la Chambre réunie en ce mo ment. M. Jacques Piou ne pense pas qu’il y ait une question constitutionnelle engagée dans le débat. Une cession de territoire, c’est-à-dire d’une partie du patrimoine national, est un acte de la plus haute importance. Alors qu’il se produit en pleine paix, la question touche à la dignité de l’honneur national, à toutes les susceptibilités du patriotisme. Le gouverne ment m tout intérêt à ne pas user rigoureuse ment de ce qu’il pourrait considérer comme son droit constitutionnel. Le ministre des affaires étrangères constate que M. Jacques Piou n’entend pas poser une question au gouvernement. Si M. Jacques Piou l’avait fait, le ministre aurait très nettement déclaré qu’il ne pouvait pas répondre. Le Par lement a fait crédit au gouvernement, qui est tenu au silence le plus nécessaire. Au, moment où nous sommes, le gouverne ment sent tout le poids des responsabilités qui pèsent sur lui. Le ministre ne se permettra pas de prononcer un mot qui pourrait entraver les négociations ; il demande à la commission de respecter le crédit que la Chambre lui a fait ; mais M. Jacques Piou, remarque le ministre, ne pose pas de question. Ce qu’il veut, c’est une manifestation de la part de la commission....
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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