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Le Petit Marseillais, 15 décembre 1917

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Le Petit Marseillais
15 décembre 1917


Extrait du journal

XVIII Max revint le lendemain, comme il l’avait annoncé, et, cette foi», rien ne troubla leur entretien. Le jour suivant, comme il poussait la barrière pour faire sa visite, il fut rejoint par une horde de gens inconnus au pays. 11 y avait d’abord un homme vêtu d’habits achetés dans un magasin de .confection de quatrième ordre, mais qu’il avait, évidem ment. payés très cher ; une grosse ehuîne de montre battait son gilet, et des gants neufs, d’une couleur éclatante, sanglaient ses larges mains, accoutumées à se mouvoir à l’aise. Ensuite, venait une femme en robe de soie marron, coiffée d’un de ces chapeaux extra vagants qui viennent, un ne sait comment, se poser sur des tètes spécialement construites pour eux ; cette femme monumentale, haute en couleurs, brandissait une ombrelle dont elle ne savait que faire. Derrière elle venaient une fille maigre et un garçon joufflu, plus deux cousins de cam pagne, sans gants, mais bien embarrassés de...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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