Extrait du journal

de quelques couvertures de laines, Aepaillets entrelardés, sorte de paillassons fabriqués à bord avec des cordes goudronnées, de bordages en bois soigneusement cloués sur le tampon bouchant le trou fait par l’éperon, et de prélarts solidement fixés par «les cordages. Puis on a pompé, après avoir allégé le navire, et la Rcine-Blanchc a flotté dans (Tasses bonnes conditions, pour pouvoir, trois jours après l’événement, reprendre la route de Toulon, au milieu des autres vaisseaux de l’escadre. Or, il n’y a pas besoin «le démontrer que cette réparation simple, peu coûteuse, rapi dement faite, et qui, nous le répétons, eût pu se faire avec les seules ressources du bord, eût été impraticable sur un vaisseau eu fer. Il est impossible, on le comprendra, de tam ponner les déchirures faites dans des plaques en fer ou en acier avec des couvertures et de clouer sur ces mêmes plaques des bordages en bois. On eût pu peut-être, dans ies mêmes circonstances, sauver un navire en fer, car tout est possible avec l’outillage et le personnel dont disposent nos ports de guerre, mais il en eût coûté plus d’efforts, plus de temps et plus d’argent. Ainsi dans cette question si controversée «le la supériorité du 1er ou du bois j>our les constructions navales de la marine militaire, la Reine-Blanche et le Vanguard viennent d’apporter un argument qui nous paraît. Sinon décisif, du moins digne d’être pris en sérieuse considération par ceux qui trouvent notre matériel en bois déjà démodé et qui préparent, au prix do si grands sacrifices pour le Trésor, le règne exclusif du fer....