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Le Petit Marseillais, 15 juin 1931

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Le Petit Marseillais
15 juin 1931


Extrait du journal

Enfin, le banquet commence et l’on tire le canon, par ironie sans doute. M. Briand était dans sa forme des grands jours ! Verbe puissant et foi communicative ! Depuis longtemps, on ne l’avait vu si ardent et si vigoureux. Malgré les vicissitudes de ces derniers mois et malgré les fatigues du voyage, il apparaissait dispos et plein de force. C’est que M. Briand est très sensible et accessible à l’émotion, aux encoura gements, à la sympathie des foules. Et, en présence de cette assistance immen se et enthousiaste, il avait retrouvé l’in time confiance dans son destin. Son discours était empreint de cette étroite communion avec la foule, qui fait les grands orateurs. C’est à cette foule qu’il a parlé, les yeux dans les yeux, la voix chaude et vibrante, avec une passion émouvante. A chaque phrase, l’assistance accla mait le tribun. Et c’étaient des mil liers de poitrines qui criaient: « Vive Briand ? » Alors l’orateur, penché sur la microphone, les traits animés de fiè...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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