Extrait du journal

peuvent en être que les premières victimes. Marseille, ils ne l’ignorent pas, est en train de déchoir avec une désolante rapidité. Tandis qu’une foule d’autres villes, même de moindre importance, grandissent et se développent tous les jours, la nôtre périclite de plus en plus et connaîtra bientôt, si l’on n’y prend garde, toutes les tristesses et toutes les amertumes de la décadence. Eh bien, est-ce le moment de ne confier la défense de ses Intérêts qu’à des repré sentants presque révolutionnaires qui, par leurs doctrines, seront forcément, une fois au Palais-Bourbon, condamnés à l’isolement et à l’impuissance ? N’y a-t-il pas lieu, au contraire, de s’arrêter sur cette pente et de revenir à une perception plus nette de la situation ? Il existe une grande ville qui, à notre exemple, avait l’habitude de se Jeter dans une politique d’agitation et d’intransigeance. Mais elle en a bien vite compris l’inanité et le danger et n’a pas hésité à s’assagir, tout en continuant d'affirmer vaillamment ses opinions républicaines. Nous voulons par ler de Lyon qui, grâce à sa municipalité et à sa représentation législative, est deve nue la cité prospère et magnifique que l’on connaît. Et Dieu sait pourtant si les agglo mérations ouvrières n’y sont pas plus denses et plus nombreuses que chez nous....