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Le Petit Marseillais, 15 mai 1903

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Le Petit Marseillais
15 mai 1903


Extrait du journal

On nous écrit de Paris, le 13 mai : Les événements du Maroc ont pour effet de surexciter contre nous les pillards noma des dont ce pays est plein. On s’attendait depuis longtemps à ce qu’ils entrassent en lice ; aussi ne s’est-on point étonné qu’un de nos convois ait été massacré. En présence d'une situation aussi périlleuse, le gouverne ment ne pouvait rester inactif. Aussi a-t-il décidé de faire sur la frontière marocaine une œuvre de police et de répression, en vue d’arrêter l’audace des pillards. Le traité inter venu entre la France et le Maroc, en 1S45, donne à notre pays le droit de pénétrer sur le territoire marocain pour y atteindre les malfaiteurs que nous poursuivons. C’est ce qu'on appelle le droit de suite. Nos troupes, préférablement les troupes indigènes d’Algé rie, pénétreront donc sur le territoire des Beni-Mcnia et des Berabers.au sud de l’Atlas, en plein Sahara, pour y châtier les pillards dont les entreprises nous sont si préjudicia bles. L’Europe n’a rien à voir dans cette affaire. Nous la réglons d’accord avec le Maroc, con formément aux traités, et l’on ne saurait la considérer comme un commencement d’ex pédition faite en vue d’une main mise sur l’empire chérifllen. Nous n’avons pas eu besoin d’informer les cabinets européens de la mesure que nous avons prise et nous ne ferons là-dessus aucune communication.Nous agissons dans la plénitude de nos droits. Au sujet du Maroc, on persiste a faire circu ler le bruit que nous avons conclu avec l’Augleterre un arrangement en vue de la con quête de cette région et que le voyage du roi Edouard VII n’aniqdt pas eu d’autre objet. On ajoute que pour payer la permission que l’Angleterre nous aurait donnée d’agir, nous lui laisserions prendre Tanger. Ces nouvelles sont absolument fausses. 11 n’est pas, à l’heure présente, question du Maroc entre l’Angle terre et nous. On n'a échangé des vues que sur une seule question, qui est la question de...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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