Extrait du journal

Quelque terreur que l'on y mette, un quelque intention qu'elle ait, 11 faut parler de la Comète... Parlons-en donc : Halley I Hulley I Elle arrive avec grande allure, un voit étinceler ses leux, Et sa. brillante chevelure De peur fait dresser nos cheveux ! Quoi ! la terre aussi serait morte ? J eu ai des crampes d’estomac I Nous éviterions de la sorte L’augmentation du tabac ? I.es vieux du temps de Louis-Philippe, De fumée asphyxiant l'air, Ensemble casseraient leur pipe Qui va leur revenir si cher ? Ile quoi ! nos nouveaux honorables, N auraient pas même, cette fois, Les délices Inénarrables D'aller toucher leur premier mois ? Ce serait fini ? Noir mystère ! El d'eux on ne parlerait plus ; Nous les verrions quittant la terre, Monter au séjour... des élus I Hélas ! s'il faut ainsi qu'on meure, Il y a huit jours, pas plus tard, Le placard de la dernière heure. C'était donc le dernier placard .? Quel son de cloche, «5 ma planète I llrisson, larmoyant et plaintif, N’agitera plus sa sonnette Dans le palais législatif 1 u drame digne de Shakespeare f Mon créancier peut murmurer, C'est tant pis si sa note expire, Puisque nous devons expirer ! Si lu viens, heure solennelle, C’est pour tous la destruction Vive la proportionnelle ! — Dans la même proportion ? Mais, non, la comète ennemie, Si nous en.croyons les savants Qui s'occupent d'astronomie, Doit nous laisser encor vivants I Et. quand de la voûte azurée Aura fui l'astre «pii brilla, Nous pourrons, la voix rassurée, Entonner un Halley...luia I XAVIER MALNIER.,...