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Le Petit Marseillais, 16 février 1934

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Le Petit Marseillais
16 février 1934


Extrait du journal

la déclaration ministerielle Voici le texte de la déclaration ministérielle lue à la Chambre des Députés par M. Gaston Doumergue, président du Conseil, et au Sénat par M. Henry Chéron, ministre de la justice, garde des sceaux : Le gouvernement qui se présente devant vous s'est constitué en vue de réaliser la trêve des partis. Après les événements si tragiques et si douloureux de ces derniers jours, il a toutes raisons de croire que cette trêve répond aux vœux du Pays et du Parlement. Il y a une œuvre urgente de justice à accomplir. La trêve et le retour au calme des esprits permettront de la réaliser pleinement, en dehors de toute passion, mais avec la volonté de rechercher, de pour suivre et de frapper les coupables, quels qu'ils soient. A côté de cette œuvre de justice, il en est une autre, non moins urgeritè, d'assainissement moral qui nécessite le retour à certaines disciplines volontairement consenties. Elle exige la compétence et le sens de l’autorité chez ceux qui dirigent, le respect du devoir profes sionnel chez ceux qui sont dirigés. La trêve n’est pas moins indispensable pour donner rapidement au Pays un budget qu’il attend et dont le vote, à bref délai, doit sau vegarder la solidité de sa monnaie. Un budget en équilibre, une monnaie stable inspireront confiance aux producteurs et aux acheteurs. La confiance revenue aidera puissamment au relèvement de l’é conomie nationale et à la suppression du chômage. Les problèmes de politique extérieure imposent tout aussi im périeusement la trêve des partis et l’apaisement des esprits. La paix entre les Français est un puissant élément de garantie de la paix mondiale aussi bien que de la sécurité de la France. Seule, la paix intérieure nous donnera l’autorité nécessaire pour jouer un rôle utile à la S.D.N. et dans les conférences internatio nales. Seule aussi, elle nous permettra de prendre, dans l’accord de tous les citoyens, les efficaces mesures de sécurité qui mettront notre pays à l’abri de dangereuses surprises. Nous vous demandons, Messieurs, de nous donner tout votre concours pour le salut de la France, la sauvegarde des institutions parlementaires et des libertés républicaines. * Notre pays a toujours su, aux heures les plus critiques, effectuer les redressements nécessaires. • Il en est un qui s’impose aujourd’hui. Nous avons confiance en vous pour le comprendre et, pour nous aider, nous vous demandons d’avoir la même confiance en nous....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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