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Le Petit Marseillais, 16 janvier 1916

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Le Petit Marseillais
16 janvier 1916


Extrait du journal

La vérité, cependant, est fort différente du tableau que M. Deschanel a brossé. A un moment où la décision prompte et immé diatement suivie d’une action énergique s'impose, on voit chaque jour les ministres contraints à renvoyer aux jours suivants ce qu’il faudrait entreprendre tout de suite, parce qu'ils doivent comparaître devant les commissions, discuter avec elles et perdre ainsi en d'interminables palabres des heures dont chaque minute a sa valeur. Les pommissions prétendent tout faire ou en avoir l’air ; la Chambre les y encourage, désireuse de persuader aux électeurs que, seules, les mouches du coche peuvent faire aller la machine. PAUL BOSQ. L’Activité des Avions français . Bâle, 15 janvier. Les aviateurs français ont effectué, ces derniers jours, de nombreux vols en BasseAlsace, notamment entre Schlestarlt et Sainte-Marie-aux-Mines, où on avait re marqué un trafic extrêmement intense sur le chemin de fer de la vallée, pouvant faire supposer que de grands transports de troupes et de matériel de guerre avaient lieu. Ils ont lancé plusieurs bombes sur la gare de Sclîlestadt. D’autres bombes ont été jetées le long de la voie ferrée. Outre la gare de Schlestadt, celle de Châtenois, à l’entrée de la vallée de la Leber, a aussi été bombardée à plusieurs reprises par les aviateurs français, dont les bombes ont fait plusieurs victimes. A Sainte-Marie-auxMines, il y aurait également des victimes, dont quelques-unes seraient dans un état désespéré. Dernièrement., on a, à plusieurs reprises, remarqué sur la ligne Colmar-Strasbourg que des avions français accompagnaient les trains jusqu’aux abords de Strasbourg, pour s’éloigner ensuite vers l’Ouest, sans jeter de bombes. Les voyageurs s’en sont tirés avec la peur. On signale également que deux avions français ont fait, mardi après-midi, une incursion aérienne au-dessus de Fribourgen-Brisgau, qu'ils ont survolé à une très grande hauteur. Mercredi soir, entre 4 et 5 heures, une escadrille de quatre avions français a de nouveau été aperçue en Haute-Alsace, après trois jours d’interruption. Les avions ont plané quelques minutes au-dessus de la zone neutre ; puis ils ont disparu dans la brume. A ce moment, on a entendu de for tes détonations dans certains quartiers de Bâle. — S....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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