Extrait du journal

De nombreux incidents se produisi rent au cours de la dernière séance de la Chambre des députés (13 octobre). Le plus violent fut celui que souleva M. Pugliesi-Conti en répondant avec une véhémente indignation à l’apostrophe de M. Alexandre Blanc qui lui avait posé cette question : « Oui ou non, vous êtesvous fait réformer aux premiers jours de la guerre ? » Nos lecteurs auront une impression exacte de ce que fut cette pénible « discussion » par les extraits suivants du Journal officiel : M. Paul Pugliesi-Conti. — Je saisis donc avec empressement l’occasion de m’expliquer. Oui, au début de cette guerre, malgré mes cinquante-cinq ans, j’ai considéré qu’il était de mon devoir, bien que, n’ayant jamais fait de service militaire... (Exclamations et rires sur les bancs du parti socialiste.) A TExtrème Gauche. — Pas même trois ans 7 M. Paul Pugliesi-Conti. — J’ai considéré, quoique ayant toujours appartenu au service auxiliaire, qu'il était de mon devoir, malgré mes cinquante-cinq ans, de me mettre au ser vice de la défense nationale. (Interruptions.) Il est vrai qu’au bout de quatre mois d’ef forts, mes forces m’ont trahi. (Exclamations et rires sur les bancs du parti socialiste. ) M. le président. — Messieurs, je vous prie de ne pas prolonger cet incident. M. Alexandre Varenne. — Si vous pouviez même le terminer tout de suite, monsieur le président I M. Paul Pugliesi-Conti. — i. .et que je me suis trouvé proposé d’office, par deux conseils de réforme, pour la réforme n° 2. (Mouve ments divers.) • Je veux terminer cet incident en faisant ceux qui sont ici capables d’impartialité, juges de mon cas et de celui d’hommes jeunes, pleins de vigueur etide santé,d’hommes de trente ans, qui. malgré la loi que vous avez votée et con trairement à toute espèce de notion du devoir...