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Le Petit Marseillais, 16 septembre 1868

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Le Petit Marseillais
16 septembre 1868


Extrait du journal

Mais le peuple, malheureusement , se laisse encore prendre à ce charlatanisme grossier : sa crédulité donne encore dans des pièges qu'on ne se donne plus même la peine de déguiser. Les diseurs de bonne aventure, les devineresses,les sorciers, les jeteurs de sorts, ne sont plus même des imposteurs adroits , ce ne sont plus que des escrocs qui se transforment au besoin en assassins ou en empoisonneurs. La justice, il est vrai, sévit énergique ment contre cette exploitation révoltante de la naïveté et de la crédulité des pay sans et des populations ouvrières, mais le vrai remède n’est pas là uniquement ; à quoi sert que le voleur soit traqué et puni, si le volé vient lui-même lui tendre sa bourse, et le tenter par un gain trop beau pour ne pas lui faire risquer sans regrets quelques mois de prison ?... Le remède radical ne serait-il pas plu tôt dans une meilleure éducation et un peu plus d’instruction parmi certaines classes dont l’ignorance est vraiment digne du bon vieux temps où florissaient Messieurs les sorciers, magiciens, cartomanciens et autres gens en relations directes avec maître Satan ? On a beaucoup fait déjà pouriarriver à ce but, mais il reste encore beaucoup à faire....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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Données de classification
  • de mailly
  • terrail
  • satan
  • ponson
  • marseille
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