Extrait du journal

Bordeaux, 16 janvier. — M. Ernesto Bosch, ancien ministre des affaires étrangères d’Argentine, président de la délégation argentine à la conférence du désarmement, est arrive à Bordeaux par le paquebot « Atlantique ». Il nous a fait les déclarations suivantes : « L’Argentine est un pays pacifiste par excellence.' Nous en avons donné déjà bien des preuves en soumettant tous nos problèmes internationaux à l’arbitrage. « Lors des délicates questions de li mites que nous avons eues à débattre avec le Brésil et surtout avec le Chili, nous avons accepté, sans ayeune con testation, les décisions prises par cet arbitrage. Ceci vous démontre que nous allons à la conférence du désarmement pleins de la meilleure volonté d’aboutir et que l’Argentine sera très heureuse de s'associer à toute .solution qui pour ra favoriser le désarmement mondial ». Au sujet de la situation économique de l’Argentine, M. Ernesto Bosch nous dit : « Notre pays souffre naturellement des conséquences de la crise mondiale mais, et j’insiste sur ce point qui est particulier à l’Argentine, nous n’avorts pas de chômeurs et notre pays produit en abondance le blé et la viande, c’està-dire le nécessaire. » Tout le monde chez nous attend beaucoup du nouveau gouvernement qui doit être constitué d'ici quelques jours ». Nous posons une question : « Que fut au juste la poussée révolutionnaire qui se déclencha ces temps derniers aux confins de l’Uruguay ? « Oh ! ne grossissons rien. Peu de chose en vérité. Ce petit mouvement communiste ne dura qu’une demi-heu re. La police locale a d’ailleurs suffi pour disperser les agitateurs. « Vous pouvez l’affirmer, tout est extrêmement calme en Argentine »....