Extrait du journal

journaux, quand un groupe de citoyens s’est mis hors la loi et s’est constitué un petit gouvernement pour lui tout seul, travaillant sourdement à rhiner le vrai gouvernement ; quand des citoyens de Belleville et de Montmartre se sont in sensiblement substitués aux Prussiens pour tenir Paris en échec devant leurs ca nons,c’est comme si on allait chercher un seau d’eau à un ruisseau, situé à deux lieues du foyer de l’incendie, au lieu de noyer la maison en flammes sous des montagnes d’eau tirée du fleuve qui pas serait à deux pas, Celte mesure est si inefficace, relative ment à celles qu’il faudrait prendre d’urgence, qu’elle parait presque ridi cule. Si au débuton avait agi énergique ment avec les sécessionnistes de Belleville et de Montmartre, le gouvernement n’en serait pas réduit à appliquer une mauvaise loi de 1849, qui fait crier à la réaction et qui, en somme, ne donne guère satisfaction qu’aux citoyens inju riés par M. Pyat. Cette première mesure de rigueur a, en outre, cela de mauvais, qu au point de vue général, tout reste eu l’état, alors que le gouvernement a 1 air de nous dire d’un air triomphant : « Tout est sauvé ; je viens de supprimer six journaux! » Que le gouvernement désarme l’émeute immédiatement et complètement par tous les moyens qu’il a à sa disposition, alors il ne sera plus obligé d’invoquer la loi sur l’état de siège ; et les journaux à injures ne trouveront plus d échos dans le peuple, qui comprendra que l’ordre est indispensable pour assurer le travail devenu d’une nécessité plus impérieuse que jamais. MAXIME AVER A Y....