Extrait du journal

On nous écrit de Rome, le 14 octobre : Le Vatican attend avec une très grande anxiété le retour du pèlerinage italien de Jérusalem pour connaître exactement ce qui s’est passé là-bas. Les grands honneurs rendus au cardinal Ferrari, archevêque de Milan, par tous les agents consulaires italiens qui ont affecté de le considérer comme un prince du sang et l’ont accueilli avec la marche royale constituent autant de faits peu explicables. L’Italie, on le sait, ne croit pas — l’Alle magne non plus du reste — que le protec torat des missions doive être exercé exclu sivement par la France : elle voudrait que chaque nation catholique pourvût à la pro tection des siennes. L’occasion du pèlerinage était bonne pour affirmer cette opinion par des actes ; elle n’y a pas manqué. Cependant, le Vatican qui se doutait de la manifestation qu’on voulait faire avait envoyé au patriarche de Jérusalem des instructions bien nettes. Le patriarche de vait éviter de se laisser forcer la main. De plus, comme on lui connaît des tendan ces plus favorables au protectorat français on lui a fait sentir qu’il ne fallait pasouhlier que jusqu’à nouvel ordre c’était toujours la France qui avait le protectorat des missions. Nous allons voir Jusqu’à quel point il s’eu est souvenu. x. y. z....