Extrait du journal

frf pas oûBTi'è. Quelle famille !... si admirable, si curieuse à tous les points de vue, racontant, en trois hommes, l’histoire même de la civilisation. Le premier. Je général Dumas, c’est la matière, c’est la chair vigoureuse, c’est la force à 1 état brut. A coup sûr, l’homme est intelligent, il possède la compréhension du bien et du mal, du juste et de l’injuste. Mais toutes ses facultés sont mises au service de ses muscles. Le cerveau, ici, n’est que le très humble serviteur des biceps. Grands coups de sabre, chevauchées éperdues ; un athlète. De l’action, encore do l’action, toujours de l’action. Chez le second, il y a, si je puis ainsi dire, coexistence de la matière et de l’esprit. Jeune, à Villers-Cotterets, Alexandre Dumas excelle à tous les exercices du corps, saute les fossés, est chasseur intrépide, acquiert une supériorité dans le maniement de tou tes les armes. Plus tard, son besoin d’action physique est tel, qu’il combat dans les rues de Paris, en juillet 1830. Tempérament de lutteur, ne soldat, il écrit debout, en manches de chemise, et la plume qu’il écrase sur le papier est bien de la même famille que le sabre que son père ébréchait sur les kaiserlicks. Mais voyez le troisième. L’évolution est terminée. La prépondérance do l’esprit sur la matirèe éclate. Le muscle n’est plus rien ; le cerveau est tout. On...