Extrait du journal

s’il s’était trouvé devant moi, Je l’eusse pro voqué. — Tu n’en feras rien. — Pourquoi ! — Parce que c’est à moi qu’il appartient de châtier cet homme et de risquer ma vie contre la sienne. — Jamais je n’y consentirai. — Tu ne peux t’y opposer, Je te le dé fends. — De quel droit? — Je vais te le dire. Clément me hait au tant que toi. Il sait combien nous nous ai mons et sa haine se partage également entre nous deux. Or, ta vie est plus pré cieuse que la mienne.Tu n’eu peux disposer ainsi à ta guise. Tu aimes, tu es aimé. Tu dois vivre pour ton amour. Pour moi. il n’en est pas ainsi. Je me battrai contre Clément de Trécourt avec une entière liberté d’es prit. Aucuns regrets si Je meurs et l’espoir d'être vengé par toi, car la chance Insolente ne peut toujours favoriser cet homme. Tu le vois donc, c’est mol que tout désigne. — Tu ne te battras pas. Je ne veux pas, s’il t’arrive malheur, avoir sur ma vio cet éternel remords. De nous deux c’est mol que Clément poursuit surtout de sa haine, puisque cette haine a été inspirée par sa Jalousie ej puisque c’est moi qui suis aimé de Thérèse. C’est donc moi que Clément trouvera pour adversaire. — Non. Jean-Marc, ce sera moi. Songe au désespoir de Thérèse si tu venais à mou rir ?... — Songes-tu à mon désespoir, s’il t’arri vait malheur? <— Jean-Marc, puisque nos droits, J’en con viens, sont égaux, laisse-moi te faîfe re marquer que je suis ton aîné , que Je puis ordonner... en outre, J’al toujours eu le goût des armes... plus que toi... je suis très Fort et très adroit... plus fort et plus adroit...