Extrait du journal
Paquebot Polynésien, en mer, iv ~ Dans quelques heures, le Polynésien arri vera à Colombo. Ccst à cotte escale que les passagers à destination de la ligne do Chine seront transbordés sur Y Indus, tandis que le Polynésien continuera sa route sur l’Australie. A notre arrivée à Port-Saïd, le 17 au matin, nous avons trouvé un grand bateau allemand à quatre roues, portant environ 1.700 hommes de troupe,également à destination de Chine. Pour s’engager dans le canal, le Polynésien a dû passer presque bord à bord du vapeur allemand. Tous les soldats allemands, vêtus en costume kaki, d’une propreté et d’une régularité parfaite, étalent rangés en masse sur le pont, et. au passage du navire français, ont poussé des hourras dos cris de: Vive la France l à l’adresse du général en chef fran çais, des officiers et des légionnaires rangés aussi sur le pont du Polynésien. Les officiers, correctement placés devant leurs hommes, saluaient militairement. Le général Voyron et les officiers français ont courtoisement rendu leurs saints aux Allemands, tandis que les légionnaires, dont beaucoup sont do nationalité allemande, répondaient aux vivats de leurs camarades. Cette petite manifestation, presque inopinée, a produit sur tous les passagers du Polyné sien une impression que les lecteurs du Petit Marseillais comprendront sans peine. Détail piquant: on a entendu très distincte ment du côté des Allemands, et en excellent français, des cris de : Vive la légion 1 Vivent les Français I Salut, nos amis 1 Cela prouve que dans leuviL rangs se trouvaient des hommes ayant sem à la légion. Le Polynésien, arrêté dans le canal par un accident d’éehouagc.opérait son entrée dans le golfe de Suez lorsque vers 7 heures 1|2 ou 8 heures du matin, le 19 août, des cris de : « Un homme à la mer » furent poussés par des hommes de la légion étrangère parqués à l’ar riére du bateau. A ccs cris, tous les cœurs sc serrèrent et on sc précipita vers la dunette pourfairc stopper, tandis que la bouée do sauvetage, munie de, sa boite de chlorure de calcium, était jetée à la mer. Le navire stoppa aussitôt et une cmbarca-...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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