Extrait du journal

aurions 40.000 hommes dans le camp de Châlons. et, de l’autre, 30.000 pour celui de Lille. « Mais, encore une fois, on n’aura recours à cette mesure que deux ou trois jours avant les manœuvres, si l’extension de l’épidémie qui règne dans l’Aisne et dans 1 Oise m’ame nait à la considérer comme absolument indis pensable. » — Mais, monsieur le ministre, ne pourraiton pas déplacer l’axe des manœuvres pour le transporter dans une région non contaminée ? — Ah ! cela serait beaucoup plus long ; ce sont des mesures qui nécessitent un certain temps, parce que ces opérations de guerre ont lieu en temps de paix et doivent se passer sans troubler la vie normale du pays, il faut s’entendre avec les autorités civiles ; il faut préparer les transports par chemin de fer,sans gêner le trafic normal. Il est donc facile à comprendre que l'on ne peut pas changer de région pour les grandes manœuvres a l’épo que où nous sommes parvenus. Je ne vous cite là que les raisons principales. Pour en revenir au seul motif qui pourrait modifier la physionomie des grandes manœuvres, c’està-dire la fièvre aphteuse, on cherche en ce mo ment, le moyen de pallier aux principaux in convénients qui en résultent ; c’est ainsi que je songe à recourir, pour la nourriture des hommes, à do la viande qui serait conservée dans nos usines frigorifiques des places de l’Est. On fait des essais en ce moment ; s’ils réussissent, on pourra opérer de cette ma nière ; ce sera une excellente occasion de faire fonctionner nos usines frigorifiques de la frontière de l’Est. « Mais, dit pour conclure le ministre de la guerre, j’espère que d’ici quelques semaines, la situation sétant améliorée dans l’Aisne et dans l’Oise, tout pourra se passer conformé ment au programme. » — M....