Extrait du journal

— Ma résolution est bien arrêtée. — vous oubliez sans doute que vous êtes lune fille de l’Assistance publique et que jusau’à votre majorité vous restez sous la tutelle e cette administration. En France on vous leût déjà d’office et sans vous consulter, placée comme servante. Sa Majesté l’impératrice vous accorde la faveur de vous enrôler au -nombre des pupilles que son impériale cha rité destine à fonder une famille en Calédo nie. Vous n’avez pas le « droit » de faillir à cette obligation sacrée. Vous n’ignoriez pas ce^ A quoi vous vous engagiez en acceptant de partir avec les pupilles. Vous réfléchirez. Je vous conseille de « réfléchir ». Et sueur Barnabé s’éloigna sur cet ultima tum. *. . De grosses larmes coulaient sur les joues Ue Valentine. La cruauté de sa destinée lui remontait au cœur en bouffées d’amertume. Hélas 1 hélas ! elle n’était, en effet, qu’une pauvre fille d’hospice, n’ayant rien à elle... Tien... pas même la libre disposition de son moi. Ainsi que le lui disait sœur Barnabé, on pouvait, sans la consulter, disposer d’elle-même pour louer ses services au premier maître venu... On était fondé à exiger son consente ment à un mariage n’importe lequel, puisque dans ce but on l’avait expédiée en Calédonie. Et personne qui la plaignit... personne qui l’aimât 1... Elle s’appuya sur le balcon du kiosque et of frit son front brûlant à la brise soufflant des grands bois. C’était là que bien des fois elle avait reçu le saint de Terre-Nègre. Il passait, jeune, léger, Insouciant, lui jetant l’injure de...