Extrait du journal

plus immédiate que d’aller à la pour suite de certaines solutions d’ordre ex clusivement politique. Il y a, là-bas, de l’autre côté de la Méditerranée, des forces colossales de production à mettre en activité, un vaste système d’exploitation a développer, une mise en œuvre du travail agricole qu’il faut pousser à son maximum de rende ment, tout un plan d’ensemble à pour suivre toute affaire cessante , car nos marchés français privés de l’aliment de consommation antérieurement fourni par la production étrangère ont un besoin instant de voir combler les vides. Voilà la grosse affaire à poursuivre dans cette Algérie, qui est presque au point de rembourser en nature, pourvu que les pouvoirs publics l’y aident un pen, grande partie des sacrifices que la France a faits pour elle en hommes et en argent. Tout autre souci ne relève que de l’ordre spéculatif et touche au domaine des billevesées. Et l’on peut vraiment s’étonner que le gouvernement, qui est payé — ou plutôt qui paye — pour savoir à fond toutes ccs choses, n’ait pas prescrit à son représentant, là-bas, une ligne de conduite uniquement terre à terre, essentiellement pratique, qui suive la route bien bourgeoise de la mise en exploitation de tant de ressources dor mantes. C’est si simple de s’occuper du néces saire ! A. ELBERT....