Extrait du journal
« On est avec moi ou contre moi et cette pour les serviteurs de 11 Voici le texte du discours prononcé par M. le Maréchal Pétain. chef de l’Etat, à l'Assemblée générale du Conseil d'Etat: Messieurs. J'ai tenu à venir parmi vous des que la lourde charge des affaires de l'Etat men a laissé la possibilité. Mon désir de vous connaître et de prendre contact avec vous était bien naturel, puisque vous êtes mes conseillers Vous avez, à ce titre, mission de m assister dans l'éla boration des protêts de loi. dans la rédaction des règlements dans la décision de toutes les matières où je juge opportun de vous consultejr. Le Conseil tiendra une grande place dans le régime que je veux instituer ; plus le chef, en effet, se sent seul à la tête de l’Etat, plus est haute sa situation, plus il éprouve le besoin de s'entourer de conseils. Il est entendu que le chef doit être libre de sa décision, mais lorsqu il fait connaître ses intentions, il vous appartient de lui appor ter les suggestions que vous croyez utiles, de l’aider à choisir les matériaux, à les assembler harmonieusement, à jeter la lumière sur Ressemble. Je suis venu ici pour recevoir votre serment. Depuis le iour où, par la force irrésistible des circonstances plus encore que par la volonté des hommes et surtout de mot-même, j’a* été placé à la tête de l’Etat, j’ai multiplié les appels au bon sens, a la rgison, à la notion de l’intérêt public. J’ai réclamé avec insistance le concours et la bonne volonté de tous les Français. « On est avec moi ou contre moi » Aujourd'hui, le temps des équivoques est passé. Il reste peut-être encore des insensés qui rêvent de je ne sais quel retour d’un régime dont ils étaient les profiteurs. Je suis sùr que la Révolution Nationale triomphera pour le plus grand bien de la France, de l’Europe et du monde. QUOI QU’IL EN SOIT, IL FAUT SE PRONONCER: ON EST AVEC MOI OU CONTRE MOI ET CETTE PENSEE EST SURTOUT VRAIE POUR LES SERVITEURS DE L'ETAT ET D’ABORD POUR VOUS QUI ETES LES PREMIERS. Telle est la portée du serment que le suis venu entendre. La gravité du péril intérieur et extérieur rend plus affirmative que jamais ma résolution de m’appuyer sur tous les éléments sains du pays, rassurés par ma volonté de mettre les autres hors d’état de nuire. JE MAINTIENDRAI L’ORDRE MATERIEL. « 11 me faut le concours cordial du pays » Mais cette œuvre ne suffit pas à satisfaire mes plus hautes et mes plus chères ambitions. Il me faut le concours cordial du pays. J’espère l’obtenir. Je veux rétablir la prospérité matérielle. J'y parviendrai dès quel'horizon international se sera éclairci. Je veux la répartition plus juste, plus humaine, plus fraternelle des produits du sol. C’est l’œuvre la plus urgente. « je veux la réforme morale » J’ai le souci de l’enfance, printemps de la nation. Je pense aux pères de famille, ces grands aventuriers des temps modernes, comme les a définis un sociologue. Ma sollicitude paternelle, qui s'étend à tous, va d’une façon parti culière à ceux qui s’usent aux consignes les plus ingrates pour la rémunération la plus modeste et la plus incertaine. Mais la réforme matérielle ne me satisfait pas. Je veux, par si croit, la réforme morale. Je veux assurer a nos compatriotes réconfort des certitudes éternelles : LA VERTU, DONT J’OSE DI! LE NOM DEMODE, LA PATRIE. LA DISCIPLINE, LA FAMILLE ET SES MŒURS, LA FIERTE. LE DROIT ET LE DEVOIR DU TRAVAIL. J’ai ressenti, plus amèrement peut-être que vous autres, la tris tesse de l’abaissement, de la Patrie, mais je connais aussi la possi bilité des réactions dé salut. J’ai multiplié et je continuerai les contacts directs, non seulement avec des grands organismes comme le vôtre, mais avec le peuple lui-même, auquel je m’adresse directement, qui me parle sans inter médiaire. « Le cœur de la Nation est sain » J’AUSCULTE LE CŒUR DE LA NATION ET EN DEPIT DES MAUVAIS BERGERS JE LE TROUVE SAIN. J'ai été heureux de constater que le sentiment de la liberté reste vivace dans l’esprit toujours fier du peuple français. MAIS UN PEUPLE LIBRE EST CELUI OU CHACUN EST SUJET DE LA LOI ET OU LA LOI EST PLUS PUISSANTE QUE TOUT LE MONDE. C’EST LA LE PRINCIPE DU REGIME QUE J’ENTENDS FONDER ET QUE J’EDIFIE PATIEMMENT AU MILIEU DES DIFFICULTES SANS NOMBRE. Après la paix, le premier besoin des peuples est l'ordre, l’ordre dans les choses, dans les institutions, dans la rue, dans les entreprises. Sans ordre, pas de prospérité, pas de liberté. La grandeur de votre mission vient de ce que vous êtes l’organe...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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