Extrait du journal

Dès qu’il se fut éloigné, Véronique,qui avait surveillé la scène du coin dç l’œil, s’adressa à la fille du baron : — Aboule-moi ça ! Elle désignait la chaîne et le médaillon que Dominus venait de mettre au cou de Chris tine. . .. Muette de surprise et de peur, la pauvrette ne répondait point. — Aboule-moi ça, que je te dis 1 ordonna une deuxième fois la Rouquine. Elle étendit ses doigts crochus, en ajou tant : . . . — Est-ce que tu vas te faire prier long temps, sale moucheron ? Mais Christine prit la chaîne d’or dans sa main et, la cachant derrière son dos, re garda la mégère en face, sans bouger, l’air désolé, mais résolue à défendre le précieux 1)1 Mors furieuse, la femme d’Achille éclata : — Cré nom! hurla-t-elle en jurant comme son époux... Ah! tu ne veux pas obéir, la 'line? Eh bien! c’est moi qui vais te tricoter les reins... , .. Et en même temps, Véronique courait sur l’enfant, et le broyant presque dans ses doigts de fer, elle serra son poignet délicat. Malgré une résistance désespérée de la fil lette, dont les joues se couvraient de larmes en sè voyant impuissante à conserver le cher jiortrait, la Rouqine lui arracha la chaîne et le médaillon. , , ... , _ Elle fixa tant bien que mal le bijou à son corsage crasseux, puis faisant des grâces de vant le morceau de miroir informe attache k une cloison de la roulotte i...