Extrait du journal

Il fait chaud, l'excursion devient dure pour le pied comme pour le crâne... On tire la langue et la campagne, aux longues heures du soleil, s’assoupit dans ses hautes herbes brûlées... Alors, est-ce une raison pour s’asseoir, comme les vieux, sous un figuier, et rêvasser et ne plus rien faire?... Lâche presque et beaucoup nigaud qui se découra gerait ; la promenade, en juin, juillet et août, a de l'agrément pour tant de monde, et même pour les moins ingambes. Les tramways sont là, disposés pour deux sous, à contenter nos plus lointains désirs, insoucienx presque du plomb qui fond et de la route qui flambe. Gomme l'hiver, l'été ça va toujours sur des roulettes, les tramways, à la seule différence que leur wuttmau, leur peau de bique remisée, n'ont plus l'air de jouer le premier acte de Sigurd. Entre mille et un services, les tramways nous rendent celui de nous planter au cœur même des bois et des prairies et de nous dire, en s’en retour nant : « A présent, débrouillez-vous ! » On se débrouille aisément, car d'une ligne à l'autre, il n’y a, la plupart du temps, que l’espace d’une petite heure, entre des blés ou des vignes, le long de ruisselets où pousse une moisson de fleurs. De sorte que. chemin allant, on peut cifcillir, suivant la saison, des...