Extrait du journal
Quant aux optimistes qui voient tout en petit, pour ne pas dire en moins, ils sent aussi dangereux dans leurs appréciations inexactes sur le nombre des ennemis, que les pessimistes le sont dans l’exagération des leurs. C’est ainsi qu’ils énervent les populations et permettent à l’égoïsme de s’étendre sur son lit de roses. Certes, je ne ferai pas à tous ces calcula teurs optimiste» et pessimistes le procès de manquer de patriotisme, car peur moi leurs différents calculs ne sont que le produit d’un effet d’optique. Ils sont tous, j’aime à le croire, d’excellents citoyens, seulement les uns ont l’œil braqué sur le gros verre de la lunette, tandis que les autres regardent par le petit. * Voilà toute la différence. Quant à moi, qui ai toujours eu une sainte horreur des chiffres, voire même dé ceux de mes créanciers, il en est un qui doit faire ouvrir l’œil à tout français , sans s’occuper de ceux qui sont donnés sur l’évaluation des forces ennemies. Ce chiffre est celui de la population de la Prusse et de ses états annexé». - •* Il est de trente-huit millions d'habitants. Or, comme le chiffre de la population de la France est de quarante millions, deux , mil lions seulement de plus, remarquez^* bien, et que la Prusse dans son terrible duel-avec la Franc« joue son va-tout, elle ne reculera devant aucun sacrifice pour vaincre; En conséquence, à nous,Français, queresve-t-il à faire? deux choses:* vaincre ou mourir. y Pour vaincre, ne reculons devant aucun sacrifice. Que notre énergie, notîé courage soient à la hauteur de eette lutte gigantes que, où nous montrerons au monde,qui aies yeux fixés sur nous, sinon comment on peut vaincre, de moins comment on sait mourir. La victoire eu la mort telle est notre de vise. J Il est passé aujourd’hui le tempe.de comp ter nos ennemis , et c’est seulement quand ils seront morte que noue devrorie
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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