Extrait du journal

Aucun terme n’a plus d'ampleur, parce qu’il comprend des catégories dissemblables. La privation d’un sens éveille tout d’abord la sollicitude la plus attendrie. Il y a peu de jours, les parents d’enfants sourds-muets et aveugles se réunissaient pour en appeler avec instance aux pouvoirs publics en vue d’obtenir l’améliora tion désirable, depuis longtemps réclamée. De longue date, les éduca teurs réclament le retour de leurs établissements au ministère de Vins truction publique, sans qu’il y ait de leur part aucun reproche adressé aux administrations actuellement compé tentes. Mais combien d’autres variétés d*enfants qui, à un titre quelconque, ont besoin de soins spéciaux et d’une éducation distincte. Il y a tout d’abord les écoliers arriérés, ceux pour lesquels a été votée la loi de 1909, Ces retardataires, la plupart du temps, forment le principal contin gent des élèves réfractaires, de ceux qui font, parfois contre leur gré, l’école buissonnière. Pour ces petits anormaux d’âge scolaire, l’Etat dispose d’un petit nombre de classes de perfectionne ment, soit comme externat, soit com me internat. D’après l’enquête à laquelle a procédé M. Debray, le continuateur zélé de Gustave Bagues, le nombre d’élèves profitant de cet enseignement spécial, donné par un petit groupe d’environ 120 éducateurs qualifiés et compétents, ne dépasse rait pas un millier exactement la...