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Le Petit Marseillais, 22 janvier 1938

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Le Petit Marseillais
22 janvier 1938


Extrait du journal

Messieurs. Le gouvernement qui se présente devant vous s’est constitué pour mettre un terme n une crise politique dont la durée et la confusion appellent de sérieuses réflexions. Pour le juger avec équité, on ne doit pas perdre de vue les graves difficultés financières dont il est issu. L-a crise n'est pas née d'un désaccord doctrinal entre les membres du précédent Cabinet sur la politique sociale qui les avait rapprochés, mais de la difficulté de concilier les légitimes aspirations populaires avec les exigences impérieuses de l'intérêt national. L’analyse de ces causes commande à 1 évidence l'attitude et le programme du nouveau Cabinet. Il ne saurait être question, pour la démocratie fran çaise. de renier son passé, d'abandonner ses principes, de renoncer à ses espérances. Défense républicaine I,e Rassemblement populaire, jailli spontanément <"e l'instinct démocratique au lendemain d’incidents san glants qui révélèrent une menace contre un régime auquel la nation est profondément attachée, a revêtu la double signification d'une volonté résolue de défense republicair 7 et d'un ardent désir de justice sociale. Ces deux buts gardent aujourd’hui, à nos yeux, leur pleine valeur. Des entreprises criminelles, récemment dcccuvertcs, démontrent qu'un monstrueux esprit d.; haine n'a pas encore désarmé. Le gouvernement est décidé à démas quer tous les coupables et à les soumettre sans faiblesse aux sanctions de la loi contre tous les désordres, contre tous les factieux, contre les menées de certains etrangers suspects. Lu ferme application de la loi républicain* doit garantir la tranquillité publique, comme l'indcpcndancc, et la sécurité de la patrie. L’entente du capital et du travail dans la justice sociale Il est en même temps nécessaire de donner à la classe ouvrière l’entière certitude qu’il ne sera porte au cune atteinte aux avantages sociaux qu’elle a légitime raient acquis. j Loin de restreind. e ou de mutiler les réformes déjà réalisées, il convient d’en assurer l'adaptation à la vie nationale et de poursuivre sans crainte l’œuvre rie pro grès démocratique dans un consentement de plus en plus large de la Nation, auquel devra répondre une...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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