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Le Petit Marseillais, 22 janvier 1941

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Le Petit Marseillais
22 janvier 1941


Extrait du journal

Elles intéressent, néanmoins, plusieurs dizaines de milliers d’entrepreneurs français Paris, 21 janvier. — Le president du Groupe ment des industries mécaniques, qui a pris une part active aux conversations entre les Industriels français et allemands, a expose les premiers ré sultats obtenus. « Les organisations économiques du Reich, a-t-il dit, ont été, il y a déjà plusieurs années, modifiées de façon à entrer dans le cadre du régime alle mand. Chez nous cette adaptation n’est faite que depuis quelques semaines. Aussi avons-nous ren contré quelques difficultés dans l'établissement des correspondances entre professions françaises et alle mandes de même catégorie. « Nous allons toutefois nous efforcer de mettre sur pied une sorte de tableau de concordance in dispensable à l’établissement d’une collaboration efficace des deux industries. « FAIT IMPORTANT A SIGNALER : LES NE GOCIATIONS N’INTERESSENT QUE LES INDUS TRIES LEGERES ET PRINCIPALEMENT LES IN DUSTRIES DE LA TRANSFORMATION DES ME TAUX. « Dans ce cadre restreint, elles concernent toute fois plusieurs dizaines de milliers d'entreprises fran çaises. « Un autre défaut de concordance entre les indus tries métallurgiques des deux pays résulte du tait que les conditions de travail ne sont pas les mêmes chez chacun d’eux. L’ouvrier allemand travaille jusqu’à l'extrême limite de ses forces et cependant l'industrie allemande n'arrive pas à suffire aux besoins de la population. Par contre, l’ouvrier français tra vaille trop peu et, dans de nombreux cas, pas du tout. a L’examen de cette situation doit permettre d’établir si une certaine péréquation du travail ne peut pas être trouvée. Il est certain que l’industrie allemande peut fournir un important volume de commandes et que l’industrie française est capable, après satisfaction des besoins intérieurs, de mettre d la disposition du marché allemand ou des autres marchés contrôlés par l'Allemagne un surplus de production. « Mais pour que nous puissions augmenter nos fabrications, il nous faut recevoir de l'Allemagne des matières premières supplémentaires. En réser vant au marché intérieur notre production normale et en transformant les matières premières fournies par l’Allemagne nous pourrons employer une partie de nos chômeurs. « Le résultat essentiel de ces quelques jours de conversations, c’est que de part et d’autre on a reconnu la nécessité d'une reprise rapide des contacts. Des indus triels français se rendront à Ber lin au mois de février. Des in dustriels allemands resteront en France, les uns plusieurs fours, d'autres pour une période plus longue afin de mettre au point avec nos propres organismes l’exécution des programmes. Un délégué permanent de l’indus trie du Reich se fixera même à Paris. » — (Havas).,...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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