Extrait du journal

Le grand, avocat se leva et dit : Messieurs, le père, la mère et la sœur (le ce jeune homme ont été assassinés et coupés en morceaux : l’accusation affirme que ce crime est l’œuvre de mon client. Je ne pense pas ainsi, et je vous convie à chercher avec mol la vé rité. .. D’abord, qu’il me soit permis de dire quelques mots des victimes... Loin de moi, d'ailleurs, la pensée de vouloir les juger : je ne me recon nais pas ce droit. Nous devons laisser les morts reposer dans leur paix étemelle. Cependant, il convient de dire ce qu’ils furent pour le malheureux, qui sanglote devant moi. Il y a peu de parents comme ceux-là. et c'est heureux. Les témoins sont unanimes à décla rer que ce père et cette mère étaient sévères, rigides, et qu’ils reprochaient souvent à leur fils sa conduite dissipée. Quant à la fille, elle faisait chorus avec eux : ce n’était pas son rôle. Conduite dissipée : Je veux bien I Mais qui de nous, messieurs, n’a eu ses heures de fai blesse, surtout au printemps de la vie I Quand l’arbre est jeune, il résiste difficilement au vent. Et quelle tourmente, que celle des pas sions I Il n'y a pas de doute : les remontrances de ces parents, si méritées aient-elles pu être, ont ému profondément cet adolescent, qui était un bon fils. Le malheur a voulu qu’il ait été doué d’une extrême sensibilité. Sur une brute, les remontrances n’ont aucun effet. Mon client est une âme d’élite ; 11 est de ces hommes que la moindre réprimande plonge dans le désespoir le plus profond. Ses parents n'auraient pas dû Ignorer cette ÿutlcularitô de sou caractère. Quel aveugle-...