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Le Petit Marseillais, 22 octobre 1938

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Le Petit Marseillais
22 octobre 1938


Extrait du journal

1EUX vaut tard que jamais, dit-on. Pour notre aviation, on se demande si ce mieux tardif sera suffisant. En tout cas, nous sommes fixés sur l’étçnd.ue de notre déficience. De tous côtés, c'est un concert de doléances et même de condoléances au su/ct de notre machinerie de l'air. Le ministre qui commande à celle-ci se mcle au chœur des lamentations et promet que cela va charger. Ses prédécesseurs, avaient fait des déclarations également rassurantes. Cfn n’en est pas moins, temporairement, dans une situation lamentable et l’aveu officiel de noire indigence aérienne est pénible à nos sentiments nationaux, humiliant pour notre conception de la défense nationale, douloureux au cœur des soldats de fatmosphère, dont la valeur et le dévouement ne sont point servis par un matériel digne d'eux. Mais, à ce propos, pourquoi ne renseigne-t-on pas l’opinion au sujet de Fincompétence ou de la culpabilité de ceux qui eurent la responsabilité des choses de l’air ? Ces jours derniers, des tableaux ont été publiés dans la presse< On y voyait, avec des chiffres et des dates, des ministres prenant la place d’autres ministres et, parallèlement, la construction des avions réduite constamment à des proportions dérisoires par rapport aux fabrications de l’étranger, notamment de l’Allemagne. Qii'a-l-on fait alors dans les Conseils des gouvernements antérieurs et pourquoi a-t-on laissé une criminelle inaction se perpétuer. A certains moments, la pénurie d’appareils était telle et leur qualité était si sujette à caution qu'on a du acheter des avions militaires à l’Amérique. Il il est pus douteux que ia désorganisation régnait souverainement partout. Il a fallu l'alarme européenne de septembre pour qu’on mesure le péril auquel nous étions exposés. Quatre ou cinq appareils de bombardement allemands pour un français., O Lire la suite en Dernière Heure...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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