Extrait du journal

coucher ici. Prenez vos dispositions, mon oncle; cette odeur me fait mal. Et il sortit, soutenu par Catherine. Quelques heures après, la cour se mettait en marche pour Chenonceaux; on empor tait le roi dans une litière. Une fièvre vio lente s’était emparée de lui ; et Fernei avait déclaré que sa vie était menacée si on ne l’arrachait immédiatement à l’atmosphère putride qui régnait à Amboise depuis les massacres. Les Guises, furieux, avalent dû suivre le roi. Ce départ précipité avait déjoué tous leurs plans : le prince de Condé, prévenu, était sorti le matin à cheval, et avait dit qu’il ne reviendrait que le soir. Ce départ lui rendait sa liberté, et ses deux frères sa vaient que le prince n’avait pas besoin de longues réflexions pour prendre une déci sion. N’étant conseillé par personne, il se dirigeait soi sur Parlssoit sur laNavarre.où son frère Antoine de Bourbon résidait en ce moment, et où se trouvait aussi la princesse de Condé, la noble et vertueuse dame de Roye. Loin de la cour, il lui serait facile de fomenter une nouvelle sédition, do réunir des partisans. Aussi, dès qu’ils furent arri vés à Chenonceaux, lui envoyèrent-ils le sieur de Genlis afin de l’épier. Condé ne consentit à le recevoir que le fendemain. — Monseigneur, lui dit très respectueu sement Genlis, je n’ai pas voulu revenir à la cour sans savoir si vous aviez quelque chose à mander à Sa Jlajesté. — Rien, Monsieur; j’ai reçu le message qu'elle m’a laissé avant de partir, et je re joindrai la cour aussitôt qu’il sera en mon pouvoir de le faire. Si le roi vous demande plus avant de mes nouvelles, vous lui direz que je suis son très humble et très obéis sant serviteur et parent et que, malgré les accusations dont on m'% chargé devant lui....