Extrait du journal
L’agence Havas, organe officiel, nous fait savoir que ceux-là se sont trompés qui ont annoncé l’apparition prochaine de pe tits billets de banque de vingt francs, dix et cinq francs. Tant pis, tant pis ! Pour des .raisons supérieures,sans doute, la Banque de France a reculé une fois de plus devant l'émission des coupures infé rieures à cinquante francs. Si la Banque tenait compte des raisons inférieures, il est probable quelle procéderait autrement. La nécessité d’un billet de banque de cent sous n’est pas urgente, c’est clair ; j mais tout de même est-ce que ça ne vau drait pas le bon do poste ? Pour le billet de vingt francs, chacun le réclame. Mlutiplier la facilité des échanges, c’est multiplier la circulation, autrement dire la richesse. Que de fois enverrions-nous un petit bil let de banque, si nous l’avions sous la main ? Mais nous ne l’avons pas. Alors, nous n’achetons pas cet article dont l’an nonce alléchante est sous nos yeux. Nous n’achetons pas parce que, pour payer, il nous faut aller au bureau de poste, entrer dans le susdit, faire la queue, prendre un mandat-carte, ou un mandat-lettre, ou un mandat à talon, ou un bon de poste, toute opération dont la perspective arrête notre élan. Si nous avions le billet de cinq et dix francs à portée, ce serait tout différent. Mais, dira-t-on, il faudrait toujours aller à la poste recommander la. lettre. Pourquoi ? Recommande-t-on la lettre qui contient le bon de poste ? Une lettre se perd si rare ment, en réalité, que ce n’est guère la peine. On s’en abstient le plus souvent, c’est connu. ! Mais’il n’y a là qu’un emploi des petits i billets. Combien d autres pourraient être I énumérés ! La France est peut-être le seul , pays du monde ou l'on n’ait jamais voulu | donner au commerce les petits billets de banque. Je me suis toujours demandé pourquoi. Parce que ça rappellerait la guerre de 1870, où la Banaue de France en créa de si nombreux ? Ce n'est pas sérieux. CADEROUSSE.,...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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