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Le Petit Marseillais, 23 février 1892

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Le Petit Marseillais
23 février 1892


Extrait du journal

Doléances de Lycéens Sérieusement, j’ai peur que cela gagne la province. C’est une influenza dont nous le souffrons encore qu’à Paris ; mais il u’y a pas de raison pour que vous ne vous *n sentiez bientôt à Marseille. Vous avez pu lire, dans les journaux parisiens, les plaintes qu’ont versées dans notre sein MM. les élèves du lycée LouisIc-Grand. Les pauvres enfants ! ils n’ont pas tous les jours, pour le déjeuner du matin, du café ou du chocolat. On leur sert quelquefois de la soupe, une soupe dont ne s’accommode point la délicatesse de leurs estomacs de seize ans. Le vendredi, le croiriez-vous? on leur sert à dîner du poisson et, pour second plat, des pommes de terre et des confi tures. Gela se peut-il souffrir et ne criet-il pas vengeance ? U parait que certains plats aussi sont mal accommodés, et que ces infortunés jeunes gens, après en avoir goûté, laissent le morceau sur leur issietto, Et l’on veut qu’ils travaillent! comment pourraient-ils avoir des forces, si on ne leur donne pas Une nourriture qui les répare? Leurs salles d’études sont mal aménagées, mal éclairées ; ils n’y ont pas toutes leurs aises; ils ne s’v sentent plus Je goût à la besogne. Ils ajoutent qu’ils ont peu de sorties. Quand on pense qu’il y en a, parmi eux, jui ne vont pas toutes les semaines au théâtre, et à qui manque ce supplément nécessaire de toute bonne éducation ! Ils n’en reviennent pas’ Ils en sont froissés, scandalisés ! Et voilà comme on traite la jeunesse d’aujourd’hui ! Us sont les nè gres de la civilisation. Savez-vous ce qui m’étonne le plus en cette affaire ? C’est qu’il se trouve des journaux pour ouvrir leurs colonnes aux récriminations et aux doléances de ces jeunes écervelés. Ali ! comme je les en verrais promener, si j’étais rédacteur en chef! Comme je leur dirais; Mes petits unis, retournez à l’étude et tâchez d’y...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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