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Le Petit Marseillais, 23 février 1905

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Le Petit Marseillais
23 février 1905


Extrait du journal

Un accident, heureusement fort rare et qui eût fait la joie de Champitcury, est celui que raconte un de nos confrères de province. L’autre jour, le cheval d’un corbillard qui s’ert allait au cimetière s'effraya d’un tramway qui venait derrière le char et qui faisait usage de sa corne. L’animai s’emballa et, malgiâ les effort» du cocher qui se trouvait sur son siège, le véhicule se jeta dans la vitrine d’une con fiserie. Les glaces furent brisées ; les fruits con fits, les petits-fours, les meringues et les tartres à la frangipane, qui étaient dans des compotiers, roulèrent par terre. Le comptoir lui-même fut en partie démoli. Nous ne parlons pas de la patronne, ni de l’intraduisible émotion qu’elle éprouva en voyant un corbillard dans son magasin. Le journal qui raconte l’accident déclare que les dégâts sont assez importants. Il ajoute que le cheval a été blessé, le char légèrement avarié ; mais constate avec satisfaction que le mort n’a eu aucun mal. Tout est bien qui finit bien, c’est le cas de le dire. ARIEL....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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