Extrait du journal
la plus favorisée. Jusqu'à quand jouirontils de ce privilège qu’ils ont obtenu de vive force i Là est ia question : car pour le moment, il est certain qu’aussi longtemps qu’une nation quelconque jouira "d’un traité de commerce avec la France, stipulant pour elles certaines faveurs, l’Allemagne aura le droit de jouir des mêmes faveurs. Nous avons donc intérêt, en principe, à laisser expirer nos traités de commerce, sans les 4 proroger, afin que, de ce fait, nous puis sions reconquérir notre liberté d’action vis-à-vis de l’Allemagne. i Reste à savoir cependant quelle conduite nous devrons tenir au point de vue du maintien de nos relations commerciales avec les nations voisines, après 1892, pour que nous puissions être libres de traiter avec l’Allemagne au mieux de nos inté rêts. Tel est le problème assez complexe que vient d’examiner M. Lucien Salomon, président de la Chambre de commerce française de Milan, au troisième Congrès des Chambres syndicales, à Paris. Rappelons d’abord la donnée principale de ce problème, celle sur laquelle roulera tout le débat le jour où. nous voudrons entamer des négociations avec le cabinet de Berlin: elle est contenue tout entière dans l’article 11 du traité de Francfort et est ainsi conçue : « Les traités de commerce avec les dif férents Etats de l’Allemagne ayant été an nulés par la guerre, le gouvernement français et le gouvernement allemand prendront pour base de leurs relations commerciales le régime du traitement réciproque sur le pied de la nation la plus favorisée. « Sont compris dans cette règle les droits d’entrée et de sortie, le transit, les formalités douanières, l’admission et le traitement des sujets des deux nations ainsi que de leurs "agents. « Toutefois, seront exceptées de la règle susdite les faveurs qu’une des deux par ties contractantes, par des traités de com merce, a accordées ou accordera à des Etats autres que ceux qui suivent : l’An gleterre, la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse, l’Autriche, la Russie. » Or. pour recouvrer notre liberté d’action en 1892, voici le raisonnement que faitM. Salomon. Si, en 1892,nous n’avons plus de conventions commerciales quelconques...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
En savoir plus Données de classification - rech
- jourdan
- martin
- maglione
- erlanger
- recli
- geor
- georges
- georges malcolm
- bourrely
- allemagne
- mary
- marseille
- francfort
- paris
- rech
- inde
- belgique
- autriche
- russie
- crédit foncier
- compagnie des indes
- salomon