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Le Petit Marseillais, 23 mars 1913

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Le Petit Marseillais
23 mars 1913


Extrait du journal

On lit dans le Cri de Paris : Le vote du Sénat n’a laissé à M. Briand au cune amertume. Tout de suite après son retour au ministère de l’intérieur, mardi, un ami lui disait : — Monsieur le président, vous avez fait un admirable discours. — Et une bien belle chute 1 répliqua-t-il, en souriant. Tout son entourage, d’ailleurs, est d’avis qu il est tombé sur un tremplin, d’où il rebon dira bientôt. Les autres ministres ont accepté leur déiu.il i>fottosophie. Les dernières jour nées avaient été si rudes, la tension nerveuse était telle que ce fut un soulagement général. Dans le cabinet du président du conseil, où les ministres étaient réunis pour délibérer, on entendit surtout des propos plaisants et des rires. M. Tissier avait été chargé de convoquer les ministres qui n’étaient pas au Sénat. Il leur téléphona, puis entrant dans le cabinet, il dit : — MM. Etienne et Jonnart ont été touchés. — Vous avez toujours le mot de la situa tion, fit M. Briand....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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