Extrait du journal

— Marie, dit-il, j’ai été bien hésitant à vous parler. Pourtant je ne puis pas rester toute ma vie à vous aimer sans vous le dire, je vous aime, Marie, et puisque vous n’avez pas de parents auxquels je pourrais m’aAresser, c’est à vous que je viens demander $i vous voulez être ma femme. Elle tressaillit. Sa femme l Ce doux mot, jamais elle ne l’entendait que dans ses rêves et alors elle en était bercée comme par une musique. Jamais Henri de Milberg ne l’afait pro noncé devant elle. Elle y avait lait attention jadis, cela la frappait, elle en était triste; non pas qu’elle crût que cela était possible, mais elle au rait voulu pourtant qu’il lui en parlât. Et Jean Violâmes, du premier coup, lui disait: — vous n’ètes rien, soyez ma femme ; vous faites ainsi la conquête d’une famille. Vous me rendrez heureux et moi je ferai tout ce que je pourrai pour que vous ayez du bonheur. Elle sentit ses yeux se mouiller de larmes et elle adressa au jeune homme un regard d’infinie reconnaissance. Mais elle secoua la tête. Le désespoir était dans son cœur. — Non, npn, dit-elle, n’y pensez plus, Monsieur... — Pourquoi î dit-il aiann*...