Extrait du journal

Paris, 23 février. C’est avec un douloureux étonnement, avec une tristesse profonde, que les membres du Parlement ont appris, cette après-midi, en entrant en séance, la mort soudaine du géné ral Brun, ministre de la guerre. La plupart d’entre eux ignoraient qu’il fût malade, et ceux-là mêmes qui le savaient souffrant étaient loin de s’attendre à voir ce petit homme trapu, d’aspect vigoureux, frappé en pleine force, en plein labeur. L’émotion n’en a été que plus vive dans les couloirs du Luxembourg et flans ceux du Palais-Bourbon....