Extrait du journal
M. HERRIOT après une de ses plus récentes photographies (Photo Roi) — C’est, nous dit-il, un livre que j’appellerai simplement France. Ce titre contenant à lui seul tout ce que je veux y mettre, c’est-à-dire à l’âge que j’ai et avec l’expérience que j’ai acquise, ce que je crois être l’expres sion des grands intérêts du pays. « Et puisque vous me demandez de vous parler des élections, je vous dirai que je les vois à travers ce livre, France, comme le moyen de mener notre pays dans la voie du salut. C’est pour cela que je considère que mon parti, se présentant devant le suffrage universel, doit aspirer au rôle supérieur de couvrir tous les inté rêts de la nation et du régime. » Notre interlocuteur arpente la pièce et. réfléchit. Il veut s’interdire toute polémique. Cependant, il doit situer parmi les autres partis, le sien. « On ne se pose qu’en s’opposant, dit-il. Vous avez des partis qui se disent nationaux et nationalistes, et qui, selon moi, ne donnent point une extension suffisante aux problèmes sociaux, et? des partis qui, par contre, tout en revendiquant un idéal social et international très avancé, parais sent ne pas tenir suffisamment compte des nécessités et opportunités nationales. « Ces considérations délimitent la place que doit rationnellement oc cuper un parti grand comme le mien, qui doit envisager, sans se contredire, à la fois les nécessités internationa les et les progrès du régime. « Voilà donc notre position dans le pays, position équilibrée, rationnelle, bien assise dans le domaine des idées françaises. Partant de cette situation solide, sûre, j’ajoute que mon parti doit être très large, très grand, ac cueillant, libéral, ménageant à cha cun sa place et sa responsabilité per sonnelle, dans le cadre du respect d’un certain nombre de principes. « Et une fois qu’on part de ces don nées simples et claires, il est facile de dire comment on entend les appli quer, soit à l’intérieur, soit à l’exté rieur. n...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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