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Le Petit Marseillais, 26 décembre 1937

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Le Petit Marseillais
26 décembre 1937


Extrait du journal

e gouvernement donne, en ce moment, au paya, un apectacle lamentable. Peut-être ne s’en rend-il pas compte, lui-même. Par les temps que nous vivons, en etlet, ce n’est pas dans des entre vues de Cabinet qu’un ministère peut prendre la véritable mesure de sa fai blesse . C’est dans la rue. Or, tôt . ceux qui ont assisté aux incidents de Colombes, n’ont qu’un mot po : qualifier l’attitude gouvernementale : abdication. Et comment nommer d'un autre terme, l'acte qui consiste pour un chef de gouvernement, dont la première tâche est d'assurer le respect des lois, à battre en retraite devant l'illégalité ? Il faut dire la vérité. On attendait mieux du président du Conseil. On savait bien que par nature, il était iorté plutôt à la conciliation qu’à 'autorité. Mais peut-on concilier les inconciliables ? Un pays ne peut pas avoir deux maîtres, ou si l'on préfère, deux gou vernements. Or nous en sommes la. Il y a le gouvernement légal et l’au tre, le gouvernement pseudo-syndl cal, car en réalité les syndicats sont menés par une minorité extrémiste. Et celui-ci vient de mettre en échec celui-là. C’est grave. C'est très grave. Les radicaux, eux-mêmes, ne dissimulent pas leur inquiétude, une inquiétude qui, sans doute, fait honneur à leur sens des réalités et à leur amour de la nation, mais qu'on voudrait voir se traduire sur le plan du réel. Une abdication en appelle une autre et devant la difficile année qui va s’ou vrir, la France a besoin de toute son énergie, de toutes ses forces morales et matérielles, pour faire face à des dangers qu’il est inutile d'énumérer, car ils crèvent les yeux. M. ha-ternos est vis à vis du paya, comptable du redressement qu’il a entrepris. Il y a de sa part engagement solennel. S’il estime les difficultés actuelles de sa tâche, in compatibles avec les ressources de son tempérament, qu'il le dise. Mais qu’il ne laisse pat l’anarchie s’installer en France. Il encourrait une très lourde responsabilité....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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